Visiter le Palais Bénédictine et Les majestueuses falaises d’Etretat
Le Palais Benedictine à Fécamp & Etretat et ses falaises
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Visiter le Palais Bénédictine et Les majestueuses falaises d’Etretat
Visiter le Palais Bénédictine, découvrez son histoire incroyable ! La visite guidée de cet édifice majestueux, emblématique, mêlant art et industrie, bâti à la fin du XIXe siècle et de ses coulisses vous réserve bien des surprises.
Ce palais, de styles néogothique et néo-renaissance abritant une distillerie, un musée, un café-terrasse, et une boutique, situé à Fécamp entre Dieppe et Etretat en haute Normandie (seine maritime) renferme les secrets de la liqueur Bénédictine.
La légende raconte que ce breuvage, extrait de 27 plantes médicinales, aurait été préparé en 1510 par un bénédictin vénitien Bernardo Vincelli, alchimiste et herboriste, lors de son séjour à l’abbaye de Fécamp. Ce mélange de végétaux, ramassés sur le plateau du pays de Caux, et d’épices exotiques importées servirait de remède.
En 1534, le roi de France, François 1er, de passage au monastère goûte et apprécie fortement cet élixir de santé. Dans la salle des abbés, vous pouvez admirer un vitrail évoquant l’accueil du souverain par les moines, les statues des principaux abbés depuis la création de l’Abbaye de la Trinité.
Face au succès obtenu, les moines poursuivent la production de cette boisson liquoreuse selon la recette de Vincelli jusqu’à la Révolution française. Chassés de l’Abbaye, ils laissent sur place l’unique manuscrit comportant la formule.
Le bâtiment est racheté en 1791 par Prosper-Elie Covillard, procureur fiscal. Il trouve ce manuscrit et le place dans sa bibliothèque sans savoir ce qu’il contenait. En 1863, son petit fils Alexandre-Prosper Le Grand, (1830-1898), marchand de vin à Fécamp, retrouve ce vieux grimoire.
Il consacre une année à étudier, revisiter la composition et entreprendre la fabrication industrielle de cette liqueur jaune ambrée qu’il appellera La Bénédictine en hommage au moine Vincelli. Alexandre Le Grand, visionnaire, use de ses talents de négociants pour que cette liqueur soit connue et exportée. Des publicités sont même publiées dans certains journaux ! Son activité commerciale lui rapporte une fortune.
En 1888, un premier édifice voit le jour, mais celui-ci est ravagé par un incendie criminel en 1892. Cet entrepreneur audacieux ne se laisse pas abattre. Il décide d’offrir un cadre luxueux à la distillerie et fait appel à Camille Albert, (1852-1942), architecte ingénieux sorti de l’école des Beaux-Arts de Genève qui réalise un véritable chef-d’œuvre inauguré en 1900.
Aujourd’hui, ce palais-usine, que des visiteurs du monde entier ont le plaisir d’admirer, appartient au groupe Bacardi-Martini. Cette société continue, dans le respect de la tradition, la fabrication de cette liqueur.
Le merveilleux escalier d’honneur en forme de queue de paon offre une vue somptueuse ! La porte, façade néorenaissance, la richesse des matériaux, l’architecture agrémentée de sculptures éclatantes, les décors sont fidèles aux ambitions du père fondateur.
De nombreuses contrefaçons de La Bénédictine, exposées dans une vitrine de la salle contemporaine montrent que la forme de la bouteille, l’étiquette, le cachet et les lettres DOM, devise des bénédictins, signifiant Deo Optimo Maximo (Dieu absolument bon, absolument grand), ont souvent été imités, mais jamais égalés.
Lors de ce circuit, vous découvrirez l’espace dédié à la fabrique de ce subtil digestif ou encore les alambics de cuivre, datant du 19e siècle, et qui fonctionnent encore pour la distillation. Le procédé de vieillissement dure 8 mois dans les fûts de chêne des caves du Palais avant d’être filtré. La mise en bouteille du nectar ne s’effectue que 2 ans plus tard !
Ce moment exceptionnel se termine par l’espace dégustation où vous apprécierez une des expressions de cette liqueur. La boutique vous permet de rapporter chez vous ce précieux élixir dont la recette est tenue bien secrète ! À boire avec modération bien sûr !
Site officiel du Palais Bénédictine
www.benedictinedom.com
